FRANCE | Claire Hédon, nouvelle Défenseure des droits en France

Claire Hédon est la Défenseure des droits depuis le 22 juillet 2020. Elle est nommée pour 6 ans. Son mandat ne pourra pas être renouvelé et n'est pas révocable. Enfin, elle ne peut pas exercer en même temps une autre fonction, quelle qu'elle soit.

Claire Hédon est née le 5 octobre 1962 à Paris. Titulaire d'une maîtrise de droit à l'université Paris II, Claire Hédon est également diplômée d'un Master 2 en communication du CELSA.

Jeune diplômée, elle a fait des stages aux Etats-Unis. À la sortie de ses études en 1987, elle fait ses premiers pas à la radio sur France Bleu, puis dans l'émission de RFI, Les Unes et les autres. Ensuite, elle réalise des reportages pour France Inter.

D'octobre 2003 à septembre 2017, elle anime Priorité santé chaque matin sur RFI, puis devient Responsable des Magazines de RFI, poste qu’elle occupe jusqu’à sa nomination comme Défenseure des droits. A RFI, elle réalise des reportages cinq à six fois par an à l’étranger, notamment en Afrique.

En 1992, lors d'un voyage en Thaïlande, elle découvre le Mouvement ATD Quart Monde, dans une bibliothèque de rue de Bangkok, qu’elle animera pendant une semaine. De retour en France, elle est résolue à s’engager à ATD Quart Monde, Mouvement fondé en 1957 par Joseph Wresinski avec des familles du bidonville de Noisy-le-Grand pour lutter contre la grande pauvreté : « la question de l’accès aux droits, les injustices à l’égard des plus pauvres, tout cela m’a tout de suite interpellée ».

Elle rejoint le Mouvement en 1993 comme bénévole et participe notamment aux Universités populaires Quart Monde, lieux de partage de savoirs et d'expérience associant des personnes en situation de très grande pauvreté.

« Mon engagement au sein d’ATD Quart Monde a modifié ma manière de travailler. Lors des reportages, j’ai une écoute plus attentive des personnes en difficulté, en évitant tout jugement hâtif. Le maître mot, c’est prendre du temps avec chacun, dont le témoignage de vie est toujours important. Quant aux décideurs, je les interroge le plus souvent possible sur l’impact de leurs choix sur les plus démunis. »

Changer le regard de la société sur les personnes vivant dans la grande pauvreté devient une priorité pour elle, qui a la question de l’accès aux droits chevillée au corps.

« La question de la dignité est étroitement liée à celle de l’accès aux droits. La pauvreté n’est pas simplement un manque de revenus, mais aussi la difficulté à faire valoir ses droits, dans l’accès au travail, au logement, à l’éducation, aux soins, à la culture. »

En 2005, elle intègre le conseil d'administration d’ATD Quart Monde, avant d'en devenir vice-présidente en 2011 et présidente en juillet 2015. Comme présidente d’ATD Quart Monde, elle poursuit le travail engagé pour faire avancer les combats d’ATD Quart Monde : la participation accrue des parents à l’école ; la définition d’un 21e critère légal de discrimination pour cause de précarité sociale, ajouté dans le code pénal le 14 juin 2016 ; la participation des plus pauvres à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques. Elle portera également le projet Territoires zéro chômeur de longue durée, qui donnera lieu à une loi d’expérimentation votée à l’unanimité à l’Assemblée et au Sénat en 2016. Expérimenté depuis 2017 dans 10 territoires, une loi a été déposée en 2020 par la majorité en vue de son extension.

Comme présidente d’ATD Quart Monde elle est membre du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE).

Elle est nommée membre du Comité consultatif national d’éthique en 2017, où elle travaillera notamment sur les avis concernant la loi de bioéthique et, plus récemment, sur l’avis concernant le confinement.

 

Source: Bureau de la Défenseure des droits, France

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